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Terre de Femmes, les lauréates !

Terre De Femmes, 20 années d’engagement pour l’environnement au féminin.

Le prix Terre de Femmes, créé en 2001 par Jacques Rocher président de la Fondation Yves Rocher, souffle cette année ses 20 bougies. 20 ans… on dit souvent qu’on n’est pas sérieux à cet âge. Le prix Terre de Femmes est, en tout cas et comme toutes ces lauréates, toujours très engagé et pour très longtemps encore ! Cette belle aventure a fait un très (joli bout de chemin. Les actions, menées en matière de préservation pour l’environnement, par ces femmes engagées s’étendent aujourd’hui sur 50 pays grâce aux 15 pays partenaires. Et ce n’est pas fini !

1er prix : Naomi FAGLA MEDEGAN, la solidarité au service de l’environnement.

Voyage, métissage, rencontres. Voilà, en trois mots, ce qui pourrait résumer la personnalité de Naomi Fagla-Medegan, lauréate 2021 du prix Terre de Femmes de la Fondation Yves Rocher. La jeune femme qui a grandi en banlieue parisienne est née d’une maman colombienne et d’un père d’origine béninoise. Cette richesse humaine et culturelle a toujours nourri Naomi, qui, curieuse de l’autre depuis sa plus tendre enfance, a toujours su qu’elle voyagerait pour multiplier les rencontres.

 

©PaolaChapdelaine

Après de multiples expériences à l’étranger, c’est à Porto Novo, capitale du Bénin que les valises de Naomi se posent. Elle y ouvre le Comptoir du plastique, une initiative récompensée par la Fondation Yves Rocher en raison de son modèle vertueux d’économie circulaire basée sur la collecte des déchets plastiques qui sont un véritable fléau pour l’environnement. « La population est très pauvre, explique Naomi. Ici, l’urgence est à la survie et non à la prise de conscience environnementale. » Pragmatique, la jeune femme fait d’une pierre deux coups et recrute des personnes dans la précarité. Elles sont chargées de trier et collecter des déchets ensuite recyclés pour être réutilisés par des industriels. Cette activité assure ainsi un revenu régulier à près d’une centaine de personnes et amorce une réelle prise de conscience.

2eme prix : Lotty MOREY, Gardienne d’un trésor vert d’Amazonie.

Rien ne la rend plus heureuse que d’être dans les bois en pleine nature, au milieu des arbres. Elle y est dans son élément. Lotty Morey, présidente de l’association Biodiversité Amazonienne, est aussi lauréate du prix Terre de Femmes 2021 de la Fondation Yves Rocher. Cette récompense vient saluer son engagement en faveur de la préservation de la forêt amazonienne.
Titulaire d’une concession s’étendant sur 40 000 hectares au Pérou, (4 fois la surface de Paris !) Lotty œuvre pour mener sur ce territoire un travail de conservation de cette nature qu’elle aime tant.

©CyrilFussien

Née au Pérou, dans un village en haute Amazonie, au bord de la rivière Huallaga, Lotty a grandi dans un paradis mais elle trouve l’amour en France où elle s’installe à l’âge de 23 ans. Propriétaire d’un magasin d’artisanat à Toulouse, Lotty multiplie les voyages entre son pays d’origine et la France pour trouver des poteries. « C’est en revenant au Pérou, confie-t-elle, que j’ai pris la mesure des dégâts des incendies et de la déforestation. » En 2004, Lotty prend une décision radicale. Elle vend son commerce et investit tout son argent pour sauvegarder une zone sur laquelle elle a jeté son dévolu. L’endroit concentre sept types de forêts tropicales et une biodiversité particulièrement riche. Accompagnée de son équipe, elle organise, malgré les menaces des trafiquants, la surveillance pour protéger la forêt des activités des braconniers et travaille avec les familles de 4 villages alentours, soit 1200 personnes pour développer des alternatives économiques à l’exploitation du bois.

3eme prix : Joanne BOACHON, le BTP au féminin, forcément engagé.

Joanne Boachon est une jeune architecte. Créative, elle est aussi une femme engagée pour l’environnement. Lauréate du prix Terre de Femmes 2021 de la Fondation Yves Rocher, Joanne s’est illustrée par son engagement dans un domaine encore peu connu du public celui du BTP. Depuis 2017, à travers l’association Minéka, elle œuvre dans la région de Villeurbanne au réemploi de matériaux utilisés sur les chantiers de construction et de déconstruction destinés à la benne.

©CyrilFussien

Sauvés de la décharge, ils sont proposés à prix solidaires à un public désireux de bricoler, construire ou rénover à moindre coût et de façon durable. «J’ai pensé à la question du réemploi des matériaux usagés des chantiers de construction, confie Joanne, car le BTP est le plus gros émetteur de déchets, mais aussi, le premier extracteur de matières premières au monde. Ce secteur fait payer par son activité un très lourd tribut à la biodiversité et à l’environnement. » En 2020, l’action a permis de détourner de la benne près de 2600 tonnes de déchets dans la région de Villeurbanne.

Prix Spécial 20 ans : Emilie VARRAUD, les paniers du bonheur.

Emilie Varraud, lauréate du prix Terre de Femmes en 2014 est de nouveau primée cette année, par la Fondation Yves Rocher, pour ses « Paniers de Thau ». L’initiative consistait au départ, à mettre en lien direct les pécheurs et conchyliculteurs basés sur les bords de l’étang de Thau dans l’Héraut avec des clients désireux de consommer local et responsable. Sept ans plus tard l’idée, restée belle, a fait des émules. Elle réunit dorénavant producteurs, éleveurs, maraîchers et la demande n’a cessé de croître. Conserves artisanales, produits laitiers, viande, pains, fruits et légumes etc., les Paniers de Thau d’Emilie ont bien grandi et réunissent aujourd’hui près de 70 producteurs, pécheurs, ostréiculteurs et maraîchers locaux.

©CyrilFussien

En sept ans, le chiffre d’affaires a été multiplié par quatre, près de 70 producteurs ont rejoint l’aventure, 5 villages sont concernés et près de 5000 foyers passent leurs commandes sur le site internet pour les distributions hebdomadaires. « Je suis ravie du chemin parcouru, se réjouit Emilie. J’ai commencé il y a 12 ans, toute seule. Depuis, 36 bénévoles ont rejoint l’aventure et je suis épatée par l’élan d’adhésion suscité autour de cette idée. ». Toujours engagée, la jeune lauréate ne s’arrête pas là et multiplie les projets. Elle travaille, par exemple, sur une initiative pour lutter contre la précarité alimentaire des foyers les plus en difficulté. Une lauréate à suivre !

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