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La fleur de tiaré, l’or parfumé de Tahiti

On connaît toutes le  monoï et son odeur envoûtante qui nous fait instantanément oublier la grisaille. Eh oui, le monoï, c’est le soleil, la mer et les vacances. Mais il n’existerait pas sans la fleur de tiaré. Symbole de la Polynésie française, elle dégage un délicieux et puissant parfum. Direction Tahiti à la découverte de cette fameuse fleur si chère au cœur des Tahitiens et si précieuse pour la fabrication du monoï.

copyright : © Herenui VARNEY

La fleur de tiaré : son origine, son histoire

La fleur de tiaré, souvent appelée à tort « fleur de Monoï », pousse principalement sur les terres volcaniques et calcaires de la Polynésie française. On reconnait le tiaré à ses pétales généralement blancs, parfois jaunes ourlés de rose ou de rouge, et à son parfum délicat de vanille et de jasmin. Depuis des siècles, les Polynésiens utilisent la fleur de tiaré comme soin de beauté dans le monoï, mais aussi comme soin médicinal, notamment pour apaiser les coups de soleil.

Le tiaré est également un signe amical de bienvenue : on remet une couronne de fleurs à chaque personne arrivant en Polynésie française. Les Tahitiens, eux, portent la fleur sur l’oreille, mais pas n’importe laquelle ! Ouvrez bien les yeux : si elle se trouve sur l’oreille gauche, le cœur de la personne est pris. Si c’est l’oreille droite, son cœur est à prendre.  


Fleur de Tiaré

Comment pousse la fleur de tiaré ?

La fleur de tiaré provient du Gardenia tahitensis, un arbuste tropical qui fleurit toute l’année, mais qui connaît un pic de floraison pendant la période de l’été austral, d’octobre à janvier. La fleur de tiaré s’épanouit à la faveur d’un climat tropical chaud et humide, lorsque la température se situe entre 25 et 30 degrés. Récoltée manuellement au stade de bouton, elle déploie 5 à 9 pétales allongés et ne dure qu’un jour ou deux avant de se faner. C’est peut-être ce qui la rend si spéciale !

Fleur de Tiaré

La fleur de tiaré, un ingrédient indispensable dans la composition du monoï

Aujourd’hui, le Monoï de Tahiti doit suivre un processus de fabrication très précis et très contrôlé pour pouvoir bénéficier du label Appellation d’Origine. 

Pour récolter les boutons de fleurs de tiaré, il faut d’abord se lever à l’aube. Oui, car c’est à ce moment-là que les fleurs sont les plus fraîches et les plus concentrées en actif, idéal pour la fabrication du monoï. Ensuite, les boutons sont mis en macération dans l’huile de coprah, la pulpe de noix de coco séchée au soleil, à raison de 10 fleurs par litre. Après plusieurs jours, l’arôme des fleurs de tiaré est distillé dans l’huile, donnant ainsi la fameuse huile de monoï. Cette recette traditionnelle suit la méthode ancestrale de fabrication du monoï, qui consistait à mettre les pétales de fleurs de tiaré directement en contact avec la pulpe fraîche de la noix de coco mûre.



Comment faire la différence entre le vrai et le faux Monoï de Tahiti ?

Le Monoï de Tahiti est une Appellation d’Origine, mais le mot  « monoï » n’est pas protégé d’où le nombre important d’étiquettes ambiguës indiquant « Huile de Monoï ». Quelques pistes pour vous aider à flairer la mauvaise affaire :

  • Pas de mention Monoï de Tahiti sur l’étiquette ou le flacon ? Méfiance !
  • Les ingrédients cocos nucifera et gardenia tahitensis, (ou taitensis) doivent figurer dans la composition de l’huile, sinon, ce n’est pas un Monoï de Tahiti
  • Le monoï bio n’existe pas. Une étiquette avec le terme « bio » signifie forcément que le produit n’est pas un vrai Monoï de Tahiti

Avec son parfum enivrant, le tiaré a de bonnes raisons de se jeter des fleurs !

Bon à savoir, pour ne pas se faire avoir

S’il est indiqué sur le flacon Huile au Monoï, Huile de Monoï de Tahiti ou encore Monoï 100% huile végétale, il ne s’agit pas d’un Monoï de Tahiti pur. Le produit est dans ce cas composé à 50% de Monoï de Tahiti mélangé à d’autres huiles, parfois bénéfiques pour la peau, parfois sans autre intérêt que celui de faire baisser le coût de fabrication du produit.

En résumé, un Monoï de Tahiti pur contient au moins 90% de monoï provenant de Tahiti, alors qu’une huile au Monoï de Tahiti n’en contient la plupart du temps que 50%.


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